Comme l’a souligné le rapport de l’IPBES paru en mai 2019*, l’érosion continue de la biodiversité est due à cinq facteurs majeurs : les changements d’usage des terres et de la mer, l’exploitation directe de certains organismes, le changement climatique, la pollution et les espèces exotiques envahissantes. Ainsi aujourd’hui, plus d’un tiers de la surface terrestre du monde et près de 75 % des ressources en eau douce seraient destinés à l’agriculture ou à l’élevage.
Malgré des actions de protection ou de reforestation, les indicateurs significatifs sont à la baisse pour les autres objectifs d’Aichi (Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020) : usages durables de la biodiversité et de l’espace, suppressions des subventions néfastes, empreinte écologique des activités économiques, pollution et restauration des écosystèmes. Le rapport souligne l’important décalage entre les textes adoptés (souvent face à la pression de l’opinion) et la réalité.
Tout ceci montre l’urgence d’adopter une gestion intégrée et des approches intersectorielles qui soient capables de prendre en compte aussi bien les compromis entre production alimentaire et production d’énergie que les infrastructures, la gestion de l’eau douce et des zones côtières et bien sûr la conservation de la biodiversité.
*Rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques