Les sols jouent un rôle majeur dans les cycles des nutriments, du carbone et de l’eau : ils fournissent matières premières et denrées alimentaires, représentent le plus grand réservoir de carbone de la planète et contribuent à l’épuration de l’eau. Mais cette ressource naturelle est limitée et non renouvelable. Aujourd’hui, entre 60 % et 70 % des sols de l’UE ne sont pas sains et plus de 400 km² de terres sont transformées chaque année en zones urbaines et infrastructures.

Longtemps abordés sous le seul angle de la dépollution, les sols font de plus en plus l’objet d’une gestion intégrée. Si la lutte contre les pollutions industrielles reste d’actualité avec, en particulier, la question des polluants émergents et de leur transfert (PFAS, HCH, microplastiques…), il est nécessaire de restaurer les sols dégradés du fait de leur imperméabilisation ou artificialisation et de valoriser les friches, celles-ci constituant des ressources foncières clés dans la lutte contre l’étalement urbain.

La nouvelle stratégie européenne adoptée fin 2021 entend consacrer au sol une protection juridique au même titre que pour l’eau et l’air. S’appuyant sur une directive « Santé des sols » prévue pour 2023, elle vise principalement à ramener la pollution des sols à « des niveaux considérés comme sans danger pour la santé humaine et les écosystèmes naturels » et à atteindre l’objectif de « zéro artificialisation nette » d’ici 2050.

En plus des améliorations dans les domaines du diagnostic, des traitements et de la gestion des terres excavées, de nouvelles solutions apparaissent dans le but de « rebooster » la qualité des sols et d’assurer leur refonctionnalisation.